•              L'histoire commence à Agadir.

     

    Une famille pas ordinaire décide de prendre le large.

    A son bord, le Capitaine, sa Sirène et leurs enfants Xavi et Flipper.

    Le Capitaine est l'homme qui répare tout avec les moyens du bord et déteste demander de l'aide. C'est un éternel optimiste.

    Sirène, elle, adore nager et découvrir de nouveaux horizons. Elle occupe le poste de singe sur le bateau. Elle est toujours partante  mais perd sa bonne humeur dès qu’elle doute. Xavi repère tout bien qu'il soit souvent malade en bateau. C'est pour cela qu’on le surnomme « œil de lynx ». Il s'intéresse à tout. C'est le pêcheur sur le bateau.

    Quant à Flipper qui est toujours souriante et calme, elle joue quel que soit le temps. Il lui arrive parfois de vomir dans l'eau.Au moins, le bateau reste propre ! Elle est boulangère sur le voilier. Elle adore observer les cétacés lors de ses temps libres.

     

    Pour ce voyage, ils vont devoir faire des  provisions et prendre du matériel pour envisager sereinement cette navigation : trousse de soin, médicaments, lampe torche … etc. ainsi que des objets personnels pour chaque membre de la famille.  Le Capitaine prendra son fusil harpon, La Sirène, quelques robes, Xavi, son ballon de foot et Flipper aura besoin de son doudou et de ses jouets

     

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           Ca y est, nous y sommes ! Avant de quitter la terre ferme, je propose à mon cher mari et à mes enfants de nous balader dans un souk ;

    -AH ! Les souks ! Paradis, des odeurs et des couleurs, des montagnes d'épices, des fruits et de légumes et plus loin un marchand de tapis. Tout est coloré.

    -Regarde ! Des cornes de gazelles ! Nous en cherchions depuis tout à l’heure…

     

    Nous quittons le port et tout le monde se remet à son poste. Je remonte l'ancre, Capitaine est au gouvernail, mon fils regarde si tout va bien et Flipper prépare la pâte à pain pour le diner

    -Xavi, arrête de jouer au foot dans la cabine!

    On vient de partir et je suis déjà énervée.

    Nous allons nous amarrer au port de Madère mais avant, nous allons nous arrêter au port de l’île principale des îles Canaries

    -Eh, regarde! Une balise de couleur verte, vire à bâbord !

    -Xavi, essaye de nous ramener du poisson !

    -Maman ! Maman! Il me manque un peu de farine pour le pain! s'exclame ma petite Flipper.

    -Quand nous serons arrivés, nous irons acheter de la farine…

    -Maman! Maman ! crie Xavi.

    -Quoi encore ?

    -Je peux rester avec papa? Comme ça, je pourrai pêcher.

    -Ok

    -Maman, regarde, j'ai trouvé de la farine sur l'étagère du haut, je peux  l'attraper.

    Elle prend la farine et, une boite de conserve lui tombe sur la tête. Elle s'écroule par terre.

    -Ma chérie, ça va ?

    Elle ne répond pas. J’appelle aussitôt le Capitaine pour qu’il nous rejoigne. Il a passé son diplôme des premiers secours. Il sait donc y faire. Flipper se réveille.

    -Regarde, je suis là et papa aussi. 

    -Ce n'est pas grave il faut juste qu’elle se repose pendant quelques heures, dit Capitaine.

    Xavi, sur le pont, a pris sa canne à pêche pour fournir le dîner du soir.

    -Papa, papa!

    Il ne répond pas. Ronchon comme il est, cela ne m'étonne pas.

    -Capitaine, crie son fils.

    Là, il répond !!!

    Que se passe-t-il?

    -Cà n'arrête pas de mordre, j'en suis à six soles et quatre merlans, nous pourrons en manger ce soir et même demain.

     

    Demain matin, nous allons partir des îles Canaries pour rejoindre Madère, comme ça nous pourrons dormir à quai.

     

    Cette journée s'est plutôt bien passée malgré quelques petites péripéties et une ambiance agitée à bord. Après une bonne nuit de sommeil, nous y verrons plus clair.yes 


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  • Il est 10h45 à Agadir et toute la famille s'active pour préparer le bateau ! Vous ne savez pas de qui on parle ? Faisons les présentations : 

    Delphine (dit « la Sirène » car elle adore nager) est la femme du Capitaine ; elle occupe comme poste, le plus souvent, celui de singe. Elle adore découvrir de nouveaux horizons mais perd facilement sa bonne humeur dans le doute ! Elle est toujours partante, mais parfois râleuse. Pour son voyage, elle veut absolument emporter des amandes, du chocolat et des robes ! Bien sûr, ses amis, la connexion internet et son lit vont lui manquer !

    Franck (dit « Capitaine ») est le mari de la Sirène ; il occupe comme poste, le plus souvent, celui de capitaine (d'où son surnom). Il répare tout avec les moyens du bord, mais ne veut jamais appeler les secours en cas de besoin ! Il est optimiste mais s'emporte rapidement. La douche bien chaude va lui manquer ! Il tient absolument à prendre son fusil harpon et du chocolat blanc. Mais, il a très peur qu'un membre de la famille n’ait un souci médical !

    Xavier (dit « Xavi »), lui, est pêcheur sur le bateau et il est le fils de la Sirène et du Capitaine. Il a un œil de lynx et il s'intéresse à tout ! Mais, il est parfois malade sur le bateau et il est effrayé par les grosses vagues. Il craint que le navire ne coule. Ses copains, son lit et le foot vont énormément lui manquer. Il veut impérativement prendre son ballon de foot et des yaourts.

    Et, enfin, Chloé (dit « Flipper ») est la soeur de Xavi ainsi que la boulangère et l'observatrice des cétacés du bateau. Elle joue quel que soit le temps et est toujours souriante et calme. Mais, elle vomit un jour ou l'autre et elle n'aime pas ranger. Son poney, ses copines et l'école vont lui manquer. Elle a peur des orages, et elle veut emporter son doudou, des jouets et des bonbons !

    Quelle famille gourmande !

    Voilà, les présentations sont terminées, revenons à nos aventuriers des mers…

    Capitaine emporta, sur le navire, plusieurs sacs très lourds, contenant des pièces de rechanges en cas de panne de moteur ou autre. La Sirène, elle, posa sur le pont les valises dans lesquelles étaient soigneusement rangés les habits de toute la famille et la trousse de secours. Xavi, quant à lui,  se chargea des jouets et Flipper, de la nourriture. L'aventure allait bientôt débuter !

    Alors que tout était prêt (habits, jouets et nourriture rangés, moteur opérationnel, voiles bientôt déployées), Capitaine eut une folle envie de cornes de gazelle ! Heureusement pour lui, aujourd'hui était le jour de souk ! Il s'élança alors dans une course effrénée le menant du port jusqu'au souk le plus proche. Parvenu à l’intérieur de marché oriental, il sillonna chaque allée de ce dernier en quête de ces délicieuses viennoiseries qu’il convoitait tant. Quelle ambiance ! À chaque stand, on pouvait entendre de sérieux marchandages.             

    Capitaine fût émerveillé en voyant toute ces couleurs, ces odeurs. Un parfum de cannelle flânait dans l'allée où il se trouvait ; à côté de lui, se trouvait un marchand d'épices : du poivre, de la cannelle, de la noix de muscade, de la vanille, du gingembre, du paprika, du curry, du cumin … Toutes sortes d'épices, avec leurs odeurs qui nous sont si distinctives si l'on s’approche des sacs contenant tous ces arômes. Sur ce stand, il y en avait de toutes les couleurs : rouge, orange, jaune, gris, bordeaux … Face à notre Capitaine, se trouvait un autre stand présentant des tissus, brodés, imprimés, avec toutes sortes de motifs ! Ils étaient plutôt de couleurs chaudes, mais quelques-uns étaient de couleurs froides, bleus, violets, roses …

    Capitaine s'enfonça de plus en plus dans le vaste marché. Il se demanda pourquoi il n'avait pas emmené Xavi avec lui et ses yeux de lynx ! Mais ce qui est fait est fait et il devait trouver le plus rapidement possible des cornes de gazelle sinon la Sirène serait très en colère ! Elle salivait d’avance de pouvoir déguster ces trésors sucrés. Au loin, notre marin vit une échoppe de viennoiseries. Quelle chance ! Il voulut s'élancer mais un marchand l'interpela :

    <<Tu veux des beaux tapis ? Ils sont très beaux mes tapis ! Achète-moi en un ! Ils ne sont qu'’à 100 dirhams, ce n’est pas cher !

    - 100 dirhams ? Si j'ai bien calculé ça vaut 8 euros ! Mais non merci, je n'en ai pas besoin : je dois vite partir, au revoir et merci quand même !

    -C'est pas grave, mon ami !>> 

    Il reprit ça course et arriva essoufflé devant l'échoppe tant désirée. La femme qui tenait la petite boutique, intriguée, lui demanda :

    << Que voulez-vous ? 

    -Quatre cornes de gazelle, s'il vous plait, dit-il à bout de souffle.

    -Tenez ça vous fait 44 dirham. 

    -Merci, s'exclama-t-il avec le sourire. >>

    Puis il repartit avec sa petite sacoche à la main jusqu'au port où se trouvait le bateau.

    Ça y est ! Capitaine était revenu de sa petite escapade et le voilier était prêt pour larguer les amarres et quitter le port ! La Sirène hissa les voiles et le navire s’élança dans les flots ...

    Le vent était à environ 19 nœuds (approximativement 30 km/h) ce qui fait que le bateau allait assez vite ; quelques petits moutons d'écumes se formaient sur la vaste étendue d'eau. La famille se dirigea alors vers le Nord-Ouest, car, en cours de route, ils devaient s'arrêter à Madère, une île appartenant au Portugal.

     

    Cela ne faisait que deux jours qu'ils avaient quitté le port d'Agadir et Flipper ainsi que Xavi se chamaillaient déjà ! Capitaine perdit alors son calme légendaire et disputa les deux enfants. Xavi fut vexé et Flipper, trempée de larmes,  alla se faire réconforter par la Sirène qui la prit dans ses bras. La tension était à son comble, mais, fort heureusement, le lendemain, elle n'était plus là. Chacun faisait comme si rien ne s'était passé. La troupe rigolait ensemble sur le pont. Xavi et Capitaine pêchaient ensemble, côte à côte. L’enfant remonta une petite daurade et Capitaine en pêcha une plus grosse. Le soir, la joie était à la table ! La Sirène et son mari racontèrent à leurs enfants leur rencontre. Le frère et la sœur l'avait entendue des milliers de fois, mais, ils adoraient qu'on la leur raconte. Flipper trouvait ça romantique et Xavi trouvait ça amusant : en effet,  leurs parents s'étaient rencontrés dans un supermarché alors que Capitaine s'était perdu dans un rayon. Quelle histoire !  

    Il était environ 1h du matin cette nuit-là : tout était calme sur le navire ; Flipper dormait profondément, Capitaine ronflait comme un moteur et la Sirène était blottie sous sa couette. Mais une personne ne dormait pas ! Xavi, possédait une cabine à lui tout seul, à l'arrière du bateau, mais il avait peur, seul, dans cette pièce silencieuse. Il avait beau se dire qu'il était dans un bateau en plein milieu de l'Atlantique et que personne ne pouvait débarquer sur le navire, il était pétrifié, de peur qu'un pirate n’embarque sans faire de bruit ! Il sortit discrètement de sa "chambre", arriva sur le pont (où, d'ailleurs, il faisait extrêmement froid) et pénétra dans la cabine principale. Il vit tout le monde, ce qui le rassura. Il alla alors se coller à sa sœur au fond de la pièce. 

    Le matin même, Flipper se réveilla, intriguée, de voir son frère à ses côtés. Ses parents étaient déjà réveillés mais ils ne se trouvaient pas dans la cabine. Ils devaient sûrement se trouver sur le pont. Chloé réveilla son frère en lui glissant à l'oreille :

    << Eh ! Eh oh !! Xavi !!!

    - Hein ? Où suis-je ? 

    - Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu dormais dans ta cabine !

    - Ah euh, et bien, je … >> 

    À ce moment-là, Capitaine et la Sirène rentrèrent dans la pièce :

    << Et bien, Xavi, je vois que tu as eu peur cette nuit, lança Capitaine en rigolant.

    - Mais non ce n'est pas vrai ! Je suis venu là cette nuit parce que … je … j'avais un petit creux et j'ai pris un gâteau. J'ai dû m'endormir en mangeant le gâteau dans le lit, dit-il nonchalant. 

    - Mais oui, mais oui, nous te croyons ! s'exclama la Sirène, un peu énervée.

    - Enfin Xavi, j'ai passé des mois pour rénover cette cabine, et tu ne dors même pas dedans ? Tu te fiches de nous, lança Capitaine.

    - Mais papa, la nuit, il y règne un tel silence et ça m'angoisse, murmura Xavi.

    - Il a peur du noir ! se moqua Flipper.

    - Chloé, s'exclamèrent Capitaine et la Sirène en même temps.

    - Arrête tu m'énerves, dit Xavi.

    - Bon, cette nuit, tu me feras le plaisir de dormir dans la cabine, compris ?

    - Oui papa … >>

    La famille décida de se doucher un par un. Flipper qui était la dernière, passait plus de temps sous la douche. Xavi fut jaloux, et ils se disputèrent à nouveau. La Sirène les sépara et les envoya chacun dans un coin : Xavi, dans sa cabine, et Flipper dans son lit. Le soir, à table, le silence était complet. Aucun membre de la famille ne parlait. Même Flipper qui d'habitude était un moulin à paroles, gardait le silence, de peur que ses parents ne lui fassent des réflexions. Les deux enfants allèrent donc, en silence, se brosser les dents, se coucher et s'endormir rapidement.

    Le jour suivant, Flipper dansait et chantonnait sur le pont, sous la pluie. Elle était vêtue d'un simple tee-shirt et d'un jean. Capitaine fut surpris quand il vit sa fille danser sous ces énormes gouttes. Il lui cria depuis la cabine :

    << Hé ! Flipper ! Rentre tout de suite, tu vas tomber malade !

    - Mais non ! Il ne fait pas froid !

    - Tu vas dans ta cabine immédiatement.

    - Oui papa. >>

    Flipper rentra trempée dans l'habitacle. Elle toussait, reniflait et éternuait sans arrêt. La journée paraissait si longue pour Flipper et Xavi car leurs parents étaient sans cesse pris par les manœuvres. Ils s'occupaient donc comme ils le pouvaient : ils jouaient aux voitures, à la poupée, etc. Ils râlaient, se plaignaient. Capitaine perdit son calme et les disputa :

    << Bon, vous allez arrêter, oui ou non ? Nous sommes occupés avec maman : nous ne pouvons pas ranger la cabine et jouer avec vous !

    - Oui papa, s'exclamèrent les deux enfants en chœur.

    - Alors maintenant, vous allez cesser de vous plaindre, et vous allez nous aider !

    - Oh non ! Je n'aime pas ranger, se plaignit Flipper

    - On l'a remarqué… se moqua Xavi.

    - Pff, tais-toi, tu ne comprends rien de toute façon, rétorqua Flipper. 

    - Bon, vous allez arrêter tous les deux ! cria la Sirène exaspérée.

    Quand ils eurent fini les divers rangements, la nuit était déjà tombée ...

     

     


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  • La famille Deprez, composée de 4 personnes, a décidé de partir en voyage sur un beau voilier.   Sur ce bateau, donc, l'équipage est constitué d'un capitaine Franck, le papa, de la Sirène, la maman, et des deux enfants Xavier (ou Xavi) et Chloé surnommée Flipper.   Pour cette "Dépréïade", le bateau a été soigneusement préparé, de la nourriture a été chargée pour plusieurs jours, des habits ont été pliés et rangés (ainsi que les cirés !), toutes sortes de pièces de rechange pour le bateau, sans oublier, une trousse de secours complète.   Tous les quatre, donc, s'apprêtent à partir d'Agadir , au Maroc, pour faire une première escale à Madère, une île portugaise à 402 miles, l'un de l'autre.  

    Dès le premier jour, ils ont  établi un journal de bord pour relater leur aventure.  

     

    JOURNAL DE BORD

    1er jour: Déjà très tôt le matin, nous avions commencé à emporter le matériel nécessaire pour la "Dépreïade".  Vers midi, nous étions en train de manger lorsque Franck, notre capitaine, eut une idée toute aussi soudaine qu’étrange ! Il partit donc en trombe, sans rien dire et il ne revint que le soir juste avant le départ.    Il nous rapporta des cornes de gazelles, ces pâtisseries Marocaines si rares à trouver dans un souk aussi bizarre que cela puisse paraître.   Nous partîmes le soir même après avoir mangé toutes ces bonnes friandises : c'était un moyen de fêter notre départ.  

    Chloé

     

                  2ème jour: Tandis que Capitaine m'apprenait à tenir la barre, Flipper observait les dauphins qui jouaient à l'avant du bateau.   Delphine, elle, faisait la plonge à l'avant du bateau en écoutant de la musique pour éviter le stress du  départ.   Aujourd'hui, nous avons de la chance : la mer est calme et le vent est léger ce qui n'est pas toujours le cas en atlantique.   Pour l'instant, l'ambiance est bonne, à part quelques disputes entre frère et sœur.                                 

    Xavier   

    3ème jour: cette nuit a été difficile car nous avons été surpris par un grain très puissant.   Nous avons été obligés de rester dans la cabine mon frère et moi pendant que mon père et ma mère affalaient les voiles pour ne pas qu'elles se déchirent.   Vers 6 heures du matin, la tempête s'était calmée mais pas question, pour nous,  de nous reposer, car elle avait causé beaucoup de dégâts.   L'eau coulait dans le carré à cause d'un réservoir d'eau percé.   Mais le pire était qu'il fallait recoudre la grande voile qui avait été déchirée par petits endroits.   C'est donc ma mère qui commença, aidée de Flipper, à recoudre les voiles.   Du côté des garçons, Capitaine réparait le réservoir et moi, je rangeais les cabines désordonnées par la tempête.   En fin de journée, lorsque tout fut remis en ordre, nous avons décidé de prendre un gros goûter avec des bonbons, du chocolat noir et blanc, des amandes et du yaourt à volonté suivi d'une bonne sieste, bien méritée.   Malheureusement pour Xavi, c'était à lui de faire le quart : il partit donc pour tenir la barre franche sous les étoiles  pendant 6 heures d’affilée, c'est à dire une bonne partie de la soirée : le ciel étoilé est un très beau spectacle.  

    Chloé

    4ème jour : Ce jour-là de navigation est assez calme, surtout pour mon frère et moi.  Nous en avons  profité pour faire des jeux de société dans le carré et pécher du pont du bateau avec des lignes de traine. Nous avons eu quelques poissons bien sûr que nous avons mangés le repas suivant. Un régal!

    Capitaine nous a appris que, comme il n'y avait pas assez de vent, au lieu d'arriver à Madère en fin d'après-midi, nous y serions le soir. C'est l'heure du quart de mon père. Comme nous avançons à 5 nœuds, je peux tenir la barre mais je suis surveillé de près par Capitaine.  Pendant ce temps, la Sirène  et Flipper créent un carnet d’observation sur les dauphins ; en effet, plusieurs nous ont accompagnés aujourd'hui!! C'est vers 19 heures que nous apercevons enfin les côtes de Madère !  Mon père a repris la barre pour éviter les récifs, les casiers et filets de pêche.  

    A 20H30, nous approchons du port de l’île où une grande anse comme celle de Port-Vendres nous attend.   A peine accostés, Flipper et moi descendons du bateau pour toucher enfin la terre ferme !  Nous avons marché un long moment.  Il était tard et malheureusement, nous sommes remontés sur le bateau avant que la nuit ne soit trop noire.  

    Xavier

    Le lendemain matin après un rapide petit déjeuner, une bonne douche chaude à la capitainerie du port, nous sommes allés dans un restaurant équipé de Wifi pour écrire à nos proches. A midi, nous nous sommes rendus dans une petite boutique d'alimentation pour nous réapprovisionner avec ma mère et ma sœur.  Pendant ce temps, Capitaine contrôlait si tout allait bien sur le bateau : l’état des voiles, le moteur pour vérifier s'il n'était pas endommagé ce qui serait dommage car nous l'avions finalement très peu utilisé sauf pour accoster. En fin d'après-midi, tout était prêt pour le départ et nous pouvions enfin nous reposer. A 21 heures, nous avons dîné dans un restaurant où nous avons rencontré un français très gentil qui avait grandi dans cette ville : il était pécheur et nous a raconté ses astuces de pêche et bien d'autres histoires sur la mer.  

    Ma famille et moi avons mangé avec lui et à la fin du repas, il nous a proposé de dormir chez lui cette nuit avant de repartir le matin.  Nous avons accepté car cela  faisait longtemps que nous n'avions pas dormi sur la terre ferme! Il habitait une jolie petite maison, non loin du port, ce qui facilitait les choses.  Le lendemain midi, après avoir mangé une soupe de légumes gratinada (gratins de légumes), nous sommes repartis sur le bateau et nous avons repris le large.  

    Chloé

    Nous repartons donc pour d'autres escales, d'autres rencontres.  Capitaine garde le secret de notre prochaine étape mais toujours accompagnés des dauphins, nous avons confiance et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures!

    Flipper et Xavi

     

     


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  • Salut, moi, c’est Xavier, enfin Xavi : tout le monde m’appelle comme cela. Nous sommes à Agadir et nous devons nous rendre à Madère. Mais, il faut d’abord tout préparer ! La Sirène a pris des amandes et du chocolat ; le Capitaine, du chocolat blanc ; Flipper, des bonbons et moi, des yaourts. Nous avons également emporté de quoi manger convenablement ainsi que de l’eau potable, des outils pour réparer le moteur et une trousse de secours en cas de danger.

                  Tout est prêt et nous pouvons embarquer mais, comme le Capitaine veut nous faire une surprise, il nous emmène dans un souk pour nous acheter des cornes de gazelles. Mais, celles-ci ne se trouvent pas si facilement ! Nous avons dû visiter plusieurs souks et nous ne pouvions qu’observer des épices, des tapis multicolores, des vêtements bariolés, sentir des odeurs de fruits mûrs qui viennent d’être cueillis mais, pas une corne de gazelle à l’horizon ! Je ne vois que des enfants tous en train de s’affairer derrière les nombreux stands… Enfin, mon père aperçoit, au loin, des cornes de gazelle. Plus nous approchons, plus l’odeur se fait agréable.

                  Cette mission remplie, enfin, nous quittons le port et je ne me sens déjà pas bien car il m’arrive parfois d’être malade en mer. En plus, nous nous ennuyons beaucoup : on ne peut même pas jouer au foot et, en prime, Flipper m’énerve. C’est normal, c’est ma petite sœur ! L’ambiance à bord, cependant, est assez bonne même si, hier soir, maman a eu peur car la météo, annoncée à la radio, n’était pas encourageante. Apparemment, une tempête s’annonçait alors maman, dans le doute, a paniqué. Finalement, la nuit n’a pas été si terrible et ce matin, le grain est passé.

                  Maintenant, il fait chaud alors, je reste à l’intérieur tandis que la Sirène et Flipper se baignent. L’eau est pratiquement aussi chaude que l’air ! Le Capitaine, de temps en temps, vérifient les cordages et la solidité de ses nœuds marins. Il m’a appris à faire ceux en huit. Ce midi, c’est ma sœur qui va m’apprendre à faire du pain. Et cet après-midi, on devrait arriver à Madère.

                  Le pain de ce midi a été un véritable fiasco : j’ai voulu aller le montrer à ma mère mais elle faisait le singe et a donné un coup de bras si violent que la pâte a volé directement dans l’eau ! La Sirène s’est excusée mais nous n’avons plus de pain ! Heureusement, pour se faire pardonner, elle m’a promis deux desserts à midi !

     

                  Après ce repas, ma sœur et moi nous sommes installés à l’avant du bateau et avons joué longuement aux cartes. Tout à coup, nous avons aperçu, au loin, les terres de Madère. Il fait toujours aussi chaud et c’est très agréable.


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  • Le journal de bord

    Agadir,07 JUILLET

    C’est moi Delphine (La Sirène) qui commence ce journal de bord. Tous les jours, un membre différent de la famille va écrire dans ce journal de bord. 

    Ma famille et moi allons faire un voyage en bateau .  Je vous la présente : mon mari Franck, alias « Capitaine », mon fils Xavier, alias « Xavi » et ma fille Chloé, alias « Flipper »  . Nous sommes en train de faire le stock de nourriture dans les cales, d’entasser tant bien que mal les bagages etc. C’est difficile car Xavi veut emporter son ballon de foot et ses cages ; Chloé, quant à elle, veut prendre ses habits de poney et les brosses  au cas où et Franck, lui, ne veut pas se séparer de sa trousse à outils et de ses diverses bricoles . Mais nous n’avons pas la place pour tout ça!! Alors, nous allons faire des choix et n’emporter  que le ballon de foot , les habits de poney  et la trousse à outils. Pour les provisions, nous avons prévu  des céréales Kellogg’s , des légumes  ( brocolis , carottes, aubergines...) des épices (paprika qui en arabe est : hemra , de la  coriandre>qesbour , du gingembre>skinjbir...) des herbes ( menthe >naanaa , du persil>maadnous ...) de la farine ,  des œufs... Bon, je vais devoir m’arrêter un instant car Chloé et Xavi se chamaillent déjà…

    Agadir, 08 JUILLET

     Alors aujourd’hui, c’est moi Franck qui prend la relève de l’écriture. Je suis le Capitaine du bateau. Nous allons bientôt partir, mais avant que nous le fassions, j’aimerais acheter des *cornes de gazelle*, ces gâteaux marocains à la pâte d’amandes... Mes enfants ne les ont JAMAIS mangés et comme nous sommes au Maroc, je voudrais  les le faire goûter! Mais ce n’est pas facile d’en trouver, contrairement à ce que je pensais. Maintenant, je suis donc en route pour le souk d’Agadir !!!! Je suis presque certain qu’il y en aura là-bas. Mon ventre gargouille à chaque fois que je pense à ces gourmandises... Je vois beaucoup de couleurs autour de moi : il y a des petits magasins avec des montagnes d’épices et les odeurs des petites ruelles sont envoutantes. Plusieurs personnes s’approchent de moi et me disent des choses que je ne comprends pas du tout, alors, je hausse les épaules et je fais non de la tête . Enfin, j ‘arrive au souk EL Had , Rue 2 mars Agadir 80090,Maroc . J’entre dans un endroit couvert et, à l’intérieur, j’aperçois des tables couvertes de marchandises. Le vendeur se tient derrière presqu’entièrement caché par cette montagne commerciale. On y vend pratiquement tout : des épices, des vêtements, des GATEAUX, de la soie avec beaucoup de motifs  de couleurs différentes ... C’est merveilleux !!!! Je me faufile à travers la foule de gens et j’arrive devant un stand de gâteaux… Mais, que vois-je ? Des *cornes de gazelles*, enfin!!!!!!!---------- Mes enfants adorent les cornes de gazelles et au prochain port, nous retournerons en mission pour en trouver !!!

     

    Agadir ,09 JUILLET

    Moi c’est Xavier, mais tout le monde m’appelle Xavi. Maman et papa ont dit que Chloé et moi devions écrire dans ce journal de bord quelques jours et pas juste un jour pour  s’exercer avant la rentrée. Quelle corvée ! Mais, bon, il faut bien s’y plier. Alors, nous allons enfin quitter ce port marocain. Nous venons juste de terminer les cornes de gazelles hmmm...Papa a démarré le bateau . Il faut dire au revoir à Agadir.

    En mer, 09 JUILLET

    Que quelques heures en bateau et déjà maman et papa se disputent et Chloé est en pleurs (pas moi !). Alors ça commence bien !

    En mer, 11 JUILLET

    C’est encore Xavi qui écrit. Mes parents m’ont disputé  car je n’ai pas écrit hier. Oui, mais hier, j’étais bien trop occupé !  J’ai nagé dans la mer avec Chloé et on a éclaboussé  la Sirène dans sa robe de fête : elle était fâchée. Mais elle n’aurait pas dû se enfiler sa seule robe de fête dès la deuxième soirée!!! Aujourd’hui,  Flipper a fait du pain, il est trop bon ! Mais, je ne vais pas lui avouer !!!!!!! Je dois partir car je vais manger de la soupe et LE pain.

    En mer, 12 JUILLET

    Enfin c’est à mon tour d’écrire. Moi je suis Chloé, la cadette, sur le bateau : je m’appelle Flipper. Xavi , lui il est fainéant , il n’aime pas écrire, moi, j’adore. Quand je raconte, je suis dans un autre monde (même quand je raconte ce que j ‘ai fait pendant une journée banale). Alors, aujourd’hui  nous avons mangé le pain que j’avais fait . Xavier dit qu’il n’est pas bon, mais je suis sûre qu’il l’adore en réalité. Faire un compliment à sa sœur…trop difficile pour lui ! Il pleut beaucoup maintenant et je n’en peux plus. Déjà, Xavier me taquine,  je sens que Capitaine est sur les nerfs et la Sirène qui est toujours de bonne humeur d’habitude, est de mauvaise humeur aujourd’hui et ça, ce n’est pas un bon signe . ---- Et voilà , je le savais : maman vient de dire à papa qu’elle a un doute ;  elle croit qu’il y aura un orage très prochainement . Supe ! Je savais qu’il y en aurait au moins un orage mais je déteste les orages!!!!!!!!!!

    Une île des Canaris, 13 JUILLET

    (Chloé): Ce matin, nous étions à sec sur une  île des Canaries!!!!!!!!!!  C’était à cause de cette affreux orage . Hier soir, quand nous sommes allés au lit, l’orage venait de commencer. Maman et papa sont restés debouts pour conduire le bateau mais quand je me suis levée ce matin, tout le monde dormait. Je suis allée en haut : papa était endormi sur son siège et maman sur un banc à côté. Et c’est là que j’ai vu que nous étions à sec!!  J’ai réveillé le Capitaine  et la Sirène . Ils se sont vite levés pour descendre sur la plage et moi je suis allée réveiller Xavi. Nous étions tous terrifiés!!! Mais pendant que Xavier et moi pleurions, la Sirène et papa établissaient un plan. Le voici: nous allons envoyer le premier S.O.S puis  la Sirène et Xavi vont aller vers la droite et le Capitaine et moi allons aller vers la gauche à dix heures (il est 7h45). le Capitaine appellera la Sirène ( talkie-walkie adulte) pour dire si nous avons trouvé un village ou quelque chose d’utile. Et après, si on a trouvé quelque chose, ils viendront nous rejoindre ou l’inverse mais si nous trouvons tous rien, on continuera à marcher jusqu’à midi et si, par malchance, nous ne trouvons toujours rien, nous rentrerons tous au bateau pour envoyer un deuxième S.O.S.

    En mer, 13 JUILLET

    Après une journée excitante, nous revoilà  en mer vers Madère . Le plan a marché!! À dix heures, quand le Capitaine a appelé la Sirène, elle a dit que Xavier et elle avaient trouvé un petit village et que nous étions à La Palma (une île des Canaries). Quelqu’un leur a donné les directions ainsi qu’une carte des îles et de ses alentours . Nous nous sommes tous retrouvés au bateau. Le premier S.O.S n’avait pas fonctionné!!!

    En mer ,14  JUILLET

     

    C’est encore moi Xavier ... Quand la Sirène et le Capitaine ont vu que Flipper avait écrit beaucoup plus que moi, ils m’ont forcé à réécrire dans ce journal de bord . Déjà, je trouve cela stupide d’écrire à personne ! Et puis, la personne qui écrit après peut lire ce que la personne avant a écrit!!!! J’ai eu de la chance que Chloé n’ait pas vu ce que j’ai écrit au sujet de son pain!!!! Alors, nous sommes de nouveau en mer après l’aventure d’hier !! Aujourd’hui, j’ai fait la grasse matinée, mais Flipper , comme d’habitude, était déjà debout depuis des heures et jouait aux pirates avec ses doudous. Alors moi, je suis allé pêcher !! Après quelques heures de patience, j’ai attrapé un poisson géant (un thon rouge ). Maintenant on le mange !!! Je ne sais pas   sommes à mi-chemin ou près de Madère ou près des îles Canaries, car le thon rouge se pêche à Madère et près des Canaries... Attends une minute !  Je vois la terre :  c’est Madère!!!!!!!     


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