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    I Le départ

     

                  Bonjour, je m'appelle Frank, je suis grand, fort, ainsi que bricoleur mais surtout, je suis le capitaine de notre beau bateau jaune le « TAILANA ». Les autres membres de l'équipage sont Delphine, ma femme : une vraie râleuse qui adore nager et découvrir de nouveaux horizons, mais qui est aussi la plus jolie des sirèneswink2 ! Il y a aussi mes deux enfants :  Xavier dit « Xavi », le roi des pêcheurs qui s'intéresse à tout et a un véritable œil de lynx puis, Chloé que l'on surnomme aussi « Flipper » pour sa grande passion des cétacés qu’elle adore observer ; elle est calme et toujours souriante.

    Nous allons faire le tour de l'Atlantique. Actuellement, nous nous trouvons à Agadir, au Maroc.

                  Nous nous sommes rendus dans le plus grand restaurant d'Agadir : « Le Palais Du Jardin » pour fêter notre départ et puis revoir une dernière fois notre liste de provisions.

                  Je commence par les conserves, les...

       Heu.... Oui capitaine, me répondit Flipper.

       Et le chocolat, les amandes pour ma belle?

       Ou ! Tout y est ! La trousse de secours et les valises sont dans la cabine, mon chéri, m'interrompit ma chère et tendre épouse

       Moi, dit Xavi, j'ai pensé à prendre le fusil harpon de papa et mon ballon de foot.

       Eh ben moi, répondit flipper en hurlantbeurk, j'ai pris les jolies robes de maman, mes jouets et mon doudou.

       Chut...

    Tout le monde dans la salle a les  yeux rivés sur moi.

       Zut, les cornes de gazelle!

       Maman, c'est quoi des cornes de gazelle?

       Mon cher petit, des cornes de gazelle sont des petits gâteaux fourrés de fleur d'oranger, de sucre glace, de cannelle et d'un zeste de citron qui ressemblent à des petits croissants maigres.

       Ha…

       Tu iras demain, me conseilla ma belle.wink2

       D'accord, mangeons maintenant.

                 

    Le lendemain matin, je suis réveillé de bonne heure par le clapotement des vagues sur la coque de notre magnifique petit navire TAILANA. Je décide de partir à la recherche des fameuses cornes de gazelle. Dix minutes plus tard, je me retrouve devant le souk el had, une sorte de marché géant multicolore, qui vend de tout comme des épices, du café, des tapis soyeux, des meubles. Il y a pleins de petits étals  sur la place et dans les rues ; les murs sont recouverts de milliers de mocassins ou d'assiettes ; des odeurs fortes et agréablement bonnes émanent de partout. On peut y marchander toutes sortes de choses mais pas de trace de ces fameuses cornes de gazelle ! Je décide donc que je les ferai moi-même et me mets en quête des ingrédients. Il me faut de la farine, du beurre, des œufs, de l'eau de fleur d'oranger, du sel, de la poudre d'amandes, du sucre en poudre, du miel (liquide), de la muscade, de la cannelle. Une fois tout cela trouvé, je retourne au bateau.

     

                  Tout le monde est réveillé, nous prenons donc notre petit déjeuner et nous larguons les amarres à six heures du matin comme prévu. Nous quittons le port. Arrivé au large, je hisse la grande voile et on met le cap sur l'île de Madère. Le soleil est au rendez-vous pour cette première journée et une légère brise nous fait avancer lentement. Xavi et Chloé sont sur le pont et scrutent l'eau à la recherche de poissons tandis que ma sirène se fait dorer au soleil. La matinée passe tranquillement. A l'heure où le soleil est au plus haut dans le ciel, nous décidons de nous mettre à l'abri dans la cabine et ma femme nous fait notre premier repas.

     

    Après une sieste bien méritée, Chloé prend ses jumelles et observe l'horizon. Xavier sort sa canne à pêche. Le soir, nous nous régalons de poissons et les enfants vont se coucher. Je demande à Delphine de prendre le premier quart. Vers deux heures du matin, je monte pour la remplacer.

                  Au lever du jour, la mer s'agite un peu et trois têtes sortent de la cabine. Les enfants prennent la barre et je descends préparer le petit déjeuner.

       Des cornes de gazelles, s'exclament-ils tous en chœur!

       Je croyais que tu n'en avais pas trouvé?

       Je les ai faites ce matin.

       Tu es incroyable chéri, et quand tu as une idée...sarcastic

    Soudain une rafale de vent… juste le temps de tout rentrer à l'intérieur. Le bateau prend de la vitesse. Il était temps, je commençais à me dire que l'on n’arriverait jamais à destination. L'après-midi, on prend même le temps de se baigner pour se rafraîchir un peu car il commence à faire très chaud. Même la nuit, la température reste élevée et le matin du troisième jour, la pluie fait son apparition. J'enfile mon imperméable et toute la matinée, je maintiens le cap. La houle me force à rabattre la voile. Il faut attendre que le vent et la pluie se calment un peu. Aujourd'hui, les enfants sont malades et ma femme n'est plus de bonne humeur. L'après-midi, on s'occupe en faisant des jeux de société et en écoutant la radio et surtout les messages météo.              

                  Au petit matin du quatrième jour, enfin, tout redevient plus calme et notre voilier vogue à cinq nœuds. Les nuages cachent le soleil et pendant que ma femme prépare le repas, Chloé décide de nous faire une quiche pour ce soir…

     

     


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  • LA DEPREIADE winktongue

     

       Dans notre bateau  il y a tout d’abord  mon épouse :

    -        Delphine (La sirène) : elle adore nager mais elle perd souvent sa bonne humeur erfet c’est une gentille râleuse. Elle est toujours partante mais ce qui va lui manquer le plus, c’est son lit et sa connexion internet. Ce dont elle a peurouch, c’est qu’il y ait des vagues gigantesques et surtout de ne pas avoir assez d’eau douce pour se laver et surtout se désaltérer. Les aliments qu’elle adore et qu’elle tient à  emporter, ce sont les amandes et le chocolat.

    Ensuite il y a ma fille :

    -        Chloé (Flipper) : sur le bateau, elle tient le poste de boulangère-observatrice de cétacés. Ce qui est génial avec elle, c’est qu’elle joue quel que soit le tempshappy ! Elle est souriante et calme. Mais ce qui est moins bien, c’est que, pour elle, le rangement est difficile et elle a le mal de mer au moins une fois par jour ! Ce qui va le plus lui manquer c’est son poney, l’école et ses copines. L’aliment qu’elle tient vraiment à emporter : les bonbons !

    Il y a également mon fils :

    -        Xavier (Xavi) : ce qui est génial avec lui, c’est qu’il a un  œil de lynx yeset qu’il s’intéresse à tout. En revanche, ce qui est gênant, c’est qu’il est toujours malade, qu’il craint les grosse vagues mais ce dont il a le plus peur, c’est que nous fassions naufrage ! Ce qui va le plus lui manquer c’est le foot, ses copains et son lit. Et enfin, l’aliment qu’il souhaite emporter, c’est un pack de yaourts.

    Et enfin moi :

    -        Franck, le Capitaine. Je répare tout avec les moyens du bord et je ne veux jamais appeler au secours. Ma principale qualité, c’est que je suis souvent optimiste !  Par contre, je m’emporte un peu rapidementbad. Ce qui va le plus me manquer, c’est la douche bien chaude et ma plus grande peur, c’est qu’un des miens ait un souci d’ordre médical. Ce que j’aime par-dessus tout et que je tiens à emporter, c’est du chocolat blanc.

    Sur le bateau, je pense qu’il faudra emporter pas mal de nourriture, une trousse médicale de secours, tout l’équipement de sécurité obligatoire (fusées de détresse, gilets de sauvetages, lampes etc.…), des pièces de rechange pour le moteur en cas de panne, des habits ….

           Comme je suis très gourmand et que j’adore faire plaisir à ma famille, avant de larguer les amarres, je voulais absolument leur trouver des cornes de gazelle, mais ce n’était  pas si facile ! Nous avons donc dû sillonner un souk pour en trouver. Dans ce souk, cela sentait ENORMEMENT les épices, et les couleurs étaient dans les tons rouge orangé. C’est la raison pour laquelle beaucoup de souks sont surnommés « la ville rouge ». C’était très mal organisé : il y avait beaucoup de monde et c’était un peu la politique du « premier arrivé, premier servi » !!! L’ambiance était pesante, très bruyante et ce fut un peu le « parcours du combattant » pour arriver à se procurer nos fameux gâteaux !

                  Au bout d’une bonne heure, nous avons ENFIN réussi à trouver nos cornes de gazelle ! Ah j’en mourrais d’envie ! La promenade jusqu’au bateau fut magique. Nous avons vu plein de jolies choses au Maroc mais nous avons un bateau qui nous attend alors, c’est parti ! Larguons les amarres !

     

         Enfin ! Notre bateau quitte le port : nous avons passé une bonne journée sur terre mais un peu plus tard, en mer, ce fut un peu plus tendu. Entre La sirène qui perd sa bonne humeur, Xavi qui est malade et Flipper qui vomit, on peut dire que les choses se gâtent !  Heureusement,  les conditions météorologiques sont assez bonnes : il y a un petit peu de vent mais rien d’inquiétant. J’espère que la fin de soirée sera calme mais, pour un premier jour, dans l’ensemble, tout s’est  bien passé et pour finir cette journée en beauté, un superbe coucher de soleil nous attend !

     

     

     


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  •              L'histoire commence à Agadir.

     

    Une famille pas ordinaire décide de prendre le large.

    A son bord, le Capitaine, sa Sirène et leurs enfants Xavi et Flipper.

    Le Capitaine est l'homme qui répare tout avec les moyens du bord et déteste demander de l'aide. C'est un éternel optimiste.

    Sirène, elle, adore nager et découvrir de nouveaux horizons. Elle occupe le poste de singe sur le bateau. Elle est toujours partante  mais perd sa bonne humeur dès qu’elle doute. Xavi repère tout bien qu'il soit souvent malade en bateau. C'est pour cela qu’on le surnomme « œil de lynx ». Il s'intéresse à tout. C'est le pêcheur sur le bateau.

    Quant à Flipper qui est toujours souriante et calme, elle joue quel que soit le temps. Il lui arrive parfois de vomir dans l'eau.Au moins, le bateau reste propre ! Elle est boulangère sur le voilier. Elle adore observer les cétacés lors de ses temps libres.

     

    Pour ce voyage, ils vont devoir faire des  provisions et prendre du matériel pour envisager sereinement cette navigation : trousse de soin, médicaments, lampe torche … etc. ainsi que des objets personnels pour chaque membre de la famille.  Le Capitaine prendra son fusil harpon, La Sirène, quelques robes, Xavi, son ballon de foot et Flipper aura besoin de son doudou et de ses jouets

     

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           Ca y est, nous y sommes ! Avant de quitter la terre ferme, je propose à mon cher mari et à mes enfants de nous balader dans un souk ;

    -AH ! Les souks ! Paradis, des odeurs et des couleurs, des montagnes d'épices, des fruits et de légumes et plus loin un marchand de tapis. Tout est coloré.

    -Regarde ! Des cornes de gazelles ! Nous en cherchions depuis tout à l’heure…

     

    Nous quittons le port et tout le monde se remet à son poste. Je remonte l'ancre, Capitaine est au gouvernail, mon fils regarde si tout va bien et Flipper prépare la pâte à pain pour le diner

    -Xavi, arrête de jouer au foot dans la cabine!

    On vient de partir et je suis déjà énervée.

    Nous allons nous amarrer au port de Madère mais avant, nous allons nous arrêter au port de l’île principale des îles Canaries

    -Eh, regarde! Une balise de couleur verte, vire à bâbord !

    -Xavi, essaye de nous ramener du poisson !

    -Maman ! Maman! Il me manque un peu de farine pour le pain! s'exclame ma petite Flipper.

    -Quand nous serons arrivés, nous irons acheter de la farine…

    -Maman! Maman ! crie Xavi.

    -Quoi encore ?

    -Je peux rester avec papa? Comme ça, je pourrai pêcher.

    -Ok

    -Maman, regarde, j'ai trouvé de la farine sur l'étagère du haut, je peux  l'attraper.

    Elle prend la farine et, une boite de conserve lui tombe sur la tête. Elle s'écroule par terre.

    -Ma chérie, ça va ?

    Elle ne répond pas. J’appelle aussitôt le Capitaine pour qu’il nous rejoigne. Il a passé son diplôme des premiers secours. Il sait donc y faire. Flipper se réveille.

    -Regarde, je suis là et papa aussi. 

    -Ce n'est pas grave il faut juste qu’elle se repose pendant quelques heures, dit Capitaine.

    Xavi, sur le pont, a pris sa canne à pêche pour fournir le dîner du soir.

    -Papa, papa!

    Il ne répond pas. Ronchon comme il est, cela ne m'étonne pas.

    -Capitaine, crie son fils.

    Là, il répond !!!

    Que se passe-t-il?

    -Cà n'arrête pas de mordre, j'en suis à six soles et quatre merlans, nous pourrons en manger ce soir et même demain.

     

    Demain matin, nous allons partir des îles Canaries pour rejoindre Madère, comme ça nous pourrons dormir à quai.

     

    Cette journée s'est plutôt bien passée malgré quelques petites péripéties et une ambiance agitée à bord. Après une bonne nuit de sommeil, nous y verrons plus clair.yes 


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  • Il est 10h45 à Agadir et toute la famille s'active pour préparer le bateau ! Vous ne savez pas de qui on parle ? Faisons les présentations : 

    Delphine (dit « la Sirène » car elle adore nager) est la femme du Capitaine ; elle occupe comme poste, le plus souvent, celui de singe. Elle adore découvrir de nouveaux horizons mais perd facilement sa bonne humeur dans le doute ! Elle est toujours partante, mais parfois râleuse. Pour son voyage, elle veut absolument emporter des amandes, du chocolat et des robes ! Bien sûr, ses amis, la connexion internet et son lit vont lui manquer !

    Franck (dit « Capitaine ») est le mari de la Sirène ; il occupe comme poste, le plus souvent, celui de capitaine (d'où son surnom). Il répare tout avec les moyens du bord, mais ne veut jamais appeler les secours en cas de besoin ! Il est optimiste mais s'emporte rapidement. La douche bien chaude va lui manquer ! Il tient absolument à prendre son fusil harpon et du chocolat blanc. Mais, il a très peur qu'un membre de la famille n’ait un souci médical !

    Xavier (dit « Xavi »), lui, est pêcheur sur le bateau et il est le fils de la Sirène et du Capitaine. Il a un œil de lynx et il s'intéresse à tout ! Mais, il est parfois malade sur le bateau et il est effrayé par les grosses vagues. Il craint que le navire ne coule. Ses copains, son lit et le foot vont énormément lui manquer. Il veut impérativement prendre son ballon de foot et des yaourts.

    Et, enfin, Chloé (dit « Flipper ») est la soeur de Xavi ainsi que la boulangère et l'observatrice des cétacés du bateau. Elle joue quel que soit le temps et est toujours souriante et calme. Mais, elle vomit un jour ou l'autre et elle n'aime pas ranger. Son poney, ses copines et l'école vont lui manquer. Elle a peur des orages, et elle veut emporter son doudou, des jouets et des bonbons !

    Quelle famille gourmande !

    Voilà, les présentations sont terminées, revenons à nos aventuriers des mers…

    Capitaine emporta, sur le navire, plusieurs sacs très lourds, contenant des pièces de rechanges en cas de panne de moteur ou autre. La Sirène, elle, posa sur le pont les valises dans lesquelles étaient soigneusement rangés les habits de toute la famille et la trousse de secours. Xavi, quant à lui,  se chargea des jouets et Flipper, de la nourriture. L'aventure allait bientôt débuter !

    Alors que tout était prêt (habits, jouets et nourriture rangés, moteur opérationnel, voiles bientôt déployées), Capitaine eut une folle envie de cornes de gazelle ! Heureusement pour lui, aujourd'hui était le jour de souk ! Il s'élança alors dans une course effrénée le menant du port jusqu'au souk le plus proche. Parvenu à l’intérieur de marché oriental, il sillonna chaque allée de ce dernier en quête de ces délicieuses viennoiseries qu’il convoitait tant. Quelle ambiance ! À chaque stand, on pouvait entendre de sérieux marchandages.             

    Capitaine fût émerveillé en voyant toute ces couleurs, ces odeurs. Un parfum de cannelle flânait dans l'allée où il se trouvait ; à côté de lui, se trouvait un marchand d'épices : du poivre, de la cannelle, de la noix de muscade, de la vanille, du gingembre, du paprika, du curry, du cumin … Toutes sortes d'épices, avec leurs odeurs qui nous sont si distinctives si l'on s’approche des sacs contenant tous ces arômes. Sur ce stand, il y en avait de toutes les couleurs : rouge, orange, jaune, gris, bordeaux … Face à notre Capitaine, se trouvait un autre stand présentant des tissus, brodés, imprimés, avec toutes sortes de motifs ! Ils étaient plutôt de couleurs chaudes, mais quelques-uns étaient de couleurs froides, bleus, violets, roses …

    Capitaine s'enfonça de plus en plus dans le vaste marché. Il se demanda pourquoi il n'avait pas emmené Xavi avec lui et ses yeux de lynx ! Mais ce qui est fait est fait et il devait trouver le plus rapidement possible des cornes de gazelle sinon la Sirène serait très en colère ! Elle salivait d’avance de pouvoir déguster ces trésors sucrés. Au loin, notre marin vit une échoppe de viennoiseries. Quelle chance ! Il voulut s'élancer mais un marchand l'interpela :

    <<Tu veux des beaux tapis ? Ils sont très beaux mes tapis ! Achète-moi en un ! Ils ne sont qu'’à 100 dirhams, ce n’est pas cher !

    - 100 dirhams ? Si j'ai bien calculé ça vaut 8 euros ! Mais non merci, je n'en ai pas besoin : je dois vite partir, au revoir et merci quand même !

    -C'est pas grave, mon ami !>> 

    Il reprit ça course et arriva essoufflé devant l'échoppe tant désirée. La femme qui tenait la petite boutique, intriguée, lui demanda :

    << Que voulez-vous ? 

    -Quatre cornes de gazelle, s'il vous plait, dit-il à bout de souffle.

    -Tenez ça vous fait 44 dirham. 

    -Merci, s'exclama-t-il avec le sourire. >>

    Puis il repartit avec sa petite sacoche à la main jusqu'au port où se trouvait le bateau.

    Ça y est ! Capitaine était revenu de sa petite escapade et le voilier était prêt pour larguer les amarres et quitter le port ! La Sirène hissa les voiles et le navire s’élança dans les flots ...

    Le vent était à environ 19 nœuds (approximativement 30 km/h) ce qui fait que le bateau allait assez vite ; quelques petits moutons d'écumes se formaient sur la vaste étendue d'eau. La famille se dirigea alors vers le Nord-Ouest, car, en cours de route, ils devaient s'arrêter à Madère, une île appartenant au Portugal.

     

    Cela ne faisait que deux jours qu'ils avaient quitté le port d'Agadir et Flipper ainsi que Xavi se chamaillaient déjà ! Capitaine perdit alors son calme légendaire et disputa les deux enfants. Xavi fut vexé et Flipper, trempée de larmes,  alla se faire réconforter par la Sirène qui la prit dans ses bras. La tension était à son comble, mais, fort heureusement, le lendemain, elle n'était plus là. Chacun faisait comme si rien ne s'était passé. La troupe rigolait ensemble sur le pont. Xavi et Capitaine pêchaient ensemble, côte à côte. L’enfant remonta une petite daurade et Capitaine en pêcha une plus grosse. Le soir, la joie était à la table ! La Sirène et son mari racontèrent à leurs enfants leur rencontre. Le frère et la sœur l'avait entendue des milliers de fois, mais, ils adoraient qu'on la leur raconte. Flipper trouvait ça romantique et Xavi trouvait ça amusant : en effet,  leurs parents s'étaient rencontrés dans un supermarché alors que Capitaine s'était perdu dans un rayon. Quelle histoire !  

    Il était environ 1h du matin cette nuit-là : tout était calme sur le navire ; Flipper dormait profondément, Capitaine ronflait comme un moteur et la Sirène était blottie sous sa couette. Mais une personne ne dormait pas ! Xavi, possédait une cabine à lui tout seul, à l'arrière du bateau, mais il avait peur, seul, dans cette pièce silencieuse. Il avait beau se dire qu'il était dans un bateau en plein milieu de l'Atlantique et que personne ne pouvait débarquer sur le navire, il était pétrifié, de peur qu'un pirate n’embarque sans faire de bruit ! Il sortit discrètement de sa "chambre", arriva sur le pont (où, d'ailleurs, il faisait extrêmement froid) et pénétra dans la cabine principale. Il vit tout le monde, ce qui le rassura. Il alla alors se coller à sa sœur au fond de la pièce. 

    Le matin même, Flipper se réveilla, intriguée, de voir son frère à ses côtés. Ses parents étaient déjà réveillés mais ils ne se trouvaient pas dans la cabine. Ils devaient sûrement se trouver sur le pont. Chloé réveilla son frère en lui glissant à l'oreille :

    << Eh ! Eh oh !! Xavi !!!

    - Hein ? Où suis-je ? 

    - Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu dormais dans ta cabine !

    - Ah euh, et bien, je … >> 

    À ce moment-là, Capitaine et la Sirène rentrèrent dans la pièce :

    << Et bien, Xavi, je vois que tu as eu peur cette nuit, lança Capitaine en rigolant.

    - Mais non ce n'est pas vrai ! Je suis venu là cette nuit parce que … je … j'avais un petit creux et j'ai pris un gâteau. J'ai dû m'endormir en mangeant le gâteau dans le lit, dit-il nonchalant. 

    - Mais oui, mais oui, nous te croyons ! s'exclama la Sirène, un peu énervée.

    - Enfin Xavi, j'ai passé des mois pour rénover cette cabine, et tu ne dors même pas dedans ? Tu te fiches de nous, lança Capitaine.

    - Mais papa, la nuit, il y règne un tel silence et ça m'angoisse, murmura Xavi.

    - Il a peur du noir ! se moqua Flipper.

    - Chloé, s'exclamèrent Capitaine et la Sirène en même temps.

    - Arrête tu m'énerves, dit Xavi.

    - Bon, cette nuit, tu me feras le plaisir de dormir dans la cabine, compris ?

    - Oui papa … >>

    La famille décida de se doucher un par un. Flipper qui était la dernière, passait plus de temps sous la douche. Xavi fut jaloux, et ils se disputèrent à nouveau. La Sirène les sépara et les envoya chacun dans un coin : Xavi, dans sa cabine, et Flipper dans son lit. Le soir, à table, le silence était complet. Aucun membre de la famille ne parlait. Même Flipper qui d'habitude était un moulin à paroles, gardait le silence, de peur que ses parents ne lui fassent des réflexions. Les deux enfants allèrent donc, en silence, se brosser les dents, se coucher et s'endormir rapidement.

    Le jour suivant, Flipper dansait et chantonnait sur le pont, sous la pluie. Elle était vêtue d'un simple tee-shirt et d'un jean. Capitaine fut surpris quand il vit sa fille danser sous ces énormes gouttes. Il lui cria depuis la cabine :

    << Hé ! Flipper ! Rentre tout de suite, tu vas tomber malade !

    - Mais non ! Il ne fait pas froid !

    - Tu vas dans ta cabine immédiatement.

    - Oui papa. >>

    Flipper rentra trempée dans l'habitacle. Elle toussait, reniflait et éternuait sans arrêt. La journée paraissait si longue pour Flipper et Xavi car leurs parents étaient sans cesse pris par les manœuvres. Ils s'occupaient donc comme ils le pouvaient : ils jouaient aux voitures, à la poupée, etc. Ils râlaient, se plaignaient. Capitaine perdit son calme et les disputa :

    << Bon, vous allez arrêter, oui ou non ? Nous sommes occupés avec maman : nous ne pouvons pas ranger la cabine et jouer avec vous !

    - Oui papa, s'exclamèrent les deux enfants en chœur.

    - Alors maintenant, vous allez cesser de vous plaindre, et vous allez nous aider !

    - Oh non ! Je n'aime pas ranger, se plaignit Flipper

    - On l'a remarqué… se moqua Xavi.

    - Pff, tais-toi, tu ne comprends rien de toute façon, rétorqua Flipper. 

    - Bon, vous allez arrêter tous les deux ! cria la Sirène exaspérée.

    Quand ils eurent fini les divers rangements, la nuit était déjà tombée ...

     

     


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  • La famille Deprez, composée de 4 personnes, a décidé de partir en voyage sur un beau voilier.   Sur ce bateau, donc, l'équipage est constitué d'un capitaine Franck, le papa, de la Sirène, la maman, et des deux enfants Xavier (ou Xavi) et Chloé surnommée Flipper.   Pour cette "Dépréïade", le bateau a été soigneusement préparé, de la nourriture a été chargée pour plusieurs jours, des habits ont été pliés et rangés (ainsi que les cirés !), toutes sortes de pièces de rechange pour le bateau, sans oublier, une trousse de secours complète.   Tous les quatre, donc, s'apprêtent à partir d'Agadir , au Maroc, pour faire une première escale à Madère, une île portugaise à 402 miles, l'un de l'autre.  

    Dès le premier jour, ils ont  établi un journal de bord pour relater leur aventure.  

     

    JOURNAL DE BORD

    1er jour: Déjà très tôt le matin, nous avions commencé à emporter le matériel nécessaire pour la "Dépreïade".  Vers midi, nous étions en train de manger lorsque Franck, notre capitaine, eut une idée toute aussi soudaine qu’étrange ! Il partit donc en trombe, sans rien dire et il ne revint que le soir juste avant le départ.    Il nous rapporta des cornes de gazelles, ces pâtisseries Marocaines si rares à trouver dans un souk aussi bizarre que cela puisse paraître.   Nous partîmes le soir même après avoir mangé toutes ces bonnes friandises : c'était un moyen de fêter notre départ.  

    Chloé

     

                  2ème jour: Tandis que Capitaine m'apprenait à tenir la barre, Flipper observait les dauphins qui jouaient à l'avant du bateau.   Delphine, elle, faisait la plonge à l'avant du bateau en écoutant de la musique pour éviter le stress du  départ.   Aujourd'hui, nous avons de la chance : la mer est calme et le vent est léger ce qui n'est pas toujours le cas en atlantique.   Pour l'instant, l'ambiance est bonne, à part quelques disputes entre frère et sœur.                                 

    Xavier   

    3ème jour: cette nuit a été difficile car nous avons été surpris par un grain très puissant.   Nous avons été obligés de rester dans la cabine mon frère et moi pendant que mon père et ma mère affalaient les voiles pour ne pas qu'elles se déchirent.   Vers 6 heures du matin, la tempête s'était calmée mais pas question, pour nous,  de nous reposer, car elle avait causé beaucoup de dégâts.   L'eau coulait dans le carré à cause d'un réservoir d'eau percé.   Mais le pire était qu'il fallait recoudre la grande voile qui avait été déchirée par petits endroits.   C'est donc ma mère qui commença, aidée de Flipper, à recoudre les voiles.   Du côté des garçons, Capitaine réparait le réservoir et moi, je rangeais les cabines désordonnées par la tempête.   En fin de journée, lorsque tout fut remis en ordre, nous avons décidé de prendre un gros goûter avec des bonbons, du chocolat noir et blanc, des amandes et du yaourt à volonté suivi d'une bonne sieste, bien méritée.   Malheureusement pour Xavi, c'était à lui de faire le quart : il partit donc pour tenir la barre franche sous les étoiles  pendant 6 heures d’affilée, c'est à dire une bonne partie de la soirée : le ciel étoilé est un très beau spectacle.  

    Chloé

    4ème jour : Ce jour-là de navigation est assez calme, surtout pour mon frère et moi.  Nous en avons  profité pour faire des jeux de société dans le carré et pécher du pont du bateau avec des lignes de traine. Nous avons eu quelques poissons bien sûr que nous avons mangés le repas suivant. Un régal!

    Capitaine nous a appris que, comme il n'y avait pas assez de vent, au lieu d'arriver à Madère en fin d'après-midi, nous y serions le soir. C'est l'heure du quart de mon père. Comme nous avançons à 5 nœuds, je peux tenir la barre mais je suis surveillé de près par Capitaine.  Pendant ce temps, la Sirène  et Flipper créent un carnet d’observation sur les dauphins ; en effet, plusieurs nous ont accompagnés aujourd'hui!! C'est vers 19 heures que nous apercevons enfin les côtes de Madère !  Mon père a repris la barre pour éviter les récifs, les casiers et filets de pêche.  

    A 20H30, nous approchons du port de l’île où une grande anse comme celle de Port-Vendres nous attend.   A peine accostés, Flipper et moi descendons du bateau pour toucher enfin la terre ferme !  Nous avons marché un long moment.  Il était tard et malheureusement, nous sommes remontés sur le bateau avant que la nuit ne soit trop noire.  

    Xavier

    Le lendemain matin après un rapide petit déjeuner, une bonne douche chaude à la capitainerie du port, nous sommes allés dans un restaurant équipé de Wifi pour écrire à nos proches. A midi, nous nous sommes rendus dans une petite boutique d'alimentation pour nous réapprovisionner avec ma mère et ma sœur.  Pendant ce temps, Capitaine contrôlait si tout allait bien sur le bateau : l’état des voiles, le moteur pour vérifier s'il n'était pas endommagé ce qui serait dommage car nous l'avions finalement très peu utilisé sauf pour accoster. En fin d'après-midi, tout était prêt pour le départ et nous pouvions enfin nous reposer. A 21 heures, nous avons dîné dans un restaurant où nous avons rencontré un français très gentil qui avait grandi dans cette ville : il était pécheur et nous a raconté ses astuces de pêche et bien d'autres histoires sur la mer.  

    Ma famille et moi avons mangé avec lui et à la fin du repas, il nous a proposé de dormir chez lui cette nuit avant de repartir le matin.  Nous avons accepté car cela  faisait longtemps que nous n'avions pas dormi sur la terre ferme! Il habitait une jolie petite maison, non loin du port, ce qui facilitait les choses.  Le lendemain midi, après avoir mangé une soupe de légumes gratinada (gratins de légumes), nous sommes repartis sur le bateau et nous avons repris le large.  

    Chloé

    Nous repartons donc pour d'autres escales, d'autres rencontres.  Capitaine garde le secret de notre prochaine étape mais toujours accompagnés des dauphins, nous avons confiance et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures!

    Flipper et Xavi

     

     


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